Février 2021
Depuis près d'un an, l'épidémie sans précédent de covid-19 plonge nos gouvernants dans des difficultés extrêmes. Entre éclairages scientifiques parfois divergents, besoin de protection des populations les plus à risques et nécessité de ne pas mettre à terre notre économie, le chemin est assurément étroit et difficile.
À chaque évolution de la pandémie, des choix et décisions sont médiatisés pour diffuser des consignes à chacun-e d'entre nous. L'État attend des élus locaux qu'ils apportent leur concours pour que les mesures annoncées soient respectées et elles le sont très majoritairement. Face aux dangers du covid, les élus locaux sont quotidiennement mobilisés pour surmonter les difficultés, mais exigent en retour, de nos dirigeants, un langage de vérité.
Au printemps, lorsque les masques manquaient, il n'était pas sérieux de contester leur utilité en laissant seules les communes faire face aux besoins. Aujourd'hui, alors que les doses de vaccins arrivent au compte-gouttes (7000 par semaine en Loire Atlantique pour vacciner 100 000 personnes de plus de 75 ans !), l'État doit avoir le courage de dire la vérité :
- oui, les inscriptions sur la plateforme doctolib sont saturées et inadaptées pour les personnes sans moyens informatiques ;
- oui, la vaccination de la population française sera longue tant qu'elle ne pourra pas se faire localement avec un vaccin plus simple à transporter.
Ce n'est qu'au prix d'une réelle franchise que nos gouvernants pourront trouver la compréhension et la nécessaire patience de nos concitoyens.